Le prince de l’art sans nom (25/04/2016)

Un jour mon Prince viendra.

J’ai beau avoir conservé ma petite âme de moutarde piquante c’est rare que me remue la disparition d’un baladin de notre monde occidental. Mais là, pardon, il y a de quoi ! De quoi s’associer au deuil collectif où les fans de la purple superstar se sont plongés unanimement.

Ne serait-ce que pour saluer la bonne idée née un jour de 1993 dans l’esprit survolté de cet autodidacte boulimique de création qui, à l’état civil, portait le nom de Prince Rogers Nelson. Alias Prince for ever.

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Sauf à la fin des nineties justement. Années pendant lesquelles, le showman engagé dans une partie de bras de fer avec sa maison de disques qui bridait selon lui sa liberté et sa fécondité artistiques, renonça à son nom. Au profit d’un pictogramme imprononçable qu’on traduisit faute de mieux par Love Symbol.

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Souhaitons que Prince reste dans les mémoires. Non seulement pour sa musique. Mais aussi pour cette rébellion interstiCielle qui le conduisit à tenter d’imposer sa vision personnelle à l’industrie musicale.

A la réflexion cette attitude avant-gardiste mériterait d’être généralisée. A ce que le business international épingle sous la vague rubrique d’art brut notamment. Imaginez des foires d’art sans nom par exemple. Voilà qui serait du dernier chic !

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Des espaces white cubes où, sur la porte vitrée, l’exposition serait annoncée par un hiéroglyphe ! Des ventes publiques of « The Artist Formely Known As » Chomo. Ou TAFKA Darger, TAFKA Wölfli, TAFKA Quivousvoulez. On peut rêver.

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