L’ermite au visage sale (22/11/2015)

Champignons et manipulation. L’histoire est vieille comme l’information. Même dans les bois on croise de grosses barbes noires. C’est ce qui est arrivé en Toscane à deux cueilleurs-promeneurs. Ils sont tombés sur un drôle d’indien, un ermite au « visage sale » qui vivait là, selon ses dires, depuis 1997.

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De nationalité espagnole, l’homme qui prétend être un médecin disparu depuis 1996 et déclaré mort en 2010 s’était organisé une petite vie de glanage agrémentée de visites dans les poubelles du coin. Un peu comme Chomo dans la forêt de Fontainebleau naguère. Un garde forestier et d’autres habitants aux alentours de la ville de Scarlino le croisaient de temps à autre mais Carlos (ce serait son nom) ne montrait aucun penchant à la conversation. Une telle discrétion a de quoi surprendre dans notre admirable civilisation dont les valeurs reposent sur un incessant bavardage.

Mais ce qui est plus admirable encore c’est que Carlos, à peine « reconnu » ait décidé de s’enfuir à nouveau bien que sa famille soit accourue pour embrasser sa barbe. Parvenue à ce degré la misanthropie confine à un art dont on aimerait inventorier les traces tangibles. Carlos aurait balisé le chemin de son camp avec des bouteilles en plastiques et des vieilles boîtes. Aucune photo sur le net de celles-ci malheusement. Un visuel en revanche de son abri dans l’article posté par Francetv info le 10 novembre 2015.

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L’ennui c’est que le cliché de cette cabane a été emprunté, au prix d’un zoomant recadrage à un article de la Repubblica (Firenze) d’août 2013 relatif à une famille d’Arezzo, dont les membres étaient sans travail.

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18:44 | Tags : l'internationale intersticielle, animula vagula | Lien permanent | Commentaires (2)