Un Diogène breton (12/10/2017)

couv ruban.jpgDénouer Le Ruban au cou d’Olympia au fil des 288 pages de l’édition Gallimard de 1981 c’est par exemple, à la 95e, faire la rencontre de Tanguy. Non le peintre du même nom mais un ouvrier agricole, une sorte de clochard.

« Terreuse plus que pierreuse », tels sont les mots qui viennent à Michel Leiris pour évoquer la « tanière » de cet aide jardinier breton, jaloux de sa liberté, alcoolique et réfractaire.

A l’auteur de L’Afrique fantôme, elle inspire cette relation presque ethnologique : « Ce n’est pas une gaine de pierre qu’il avait pour lit mais une sorte de terrier, trouvé tout fait et juste à sa mesure, dans lequel il s’enfournait tout habillé, après s’être enveloppé de papier journal quand l’hiver l’obligeait à se protéger du froid. Un vieux vélo, quelques ustensiles de cuisine, un tas de bois préparé pour le chauffage en plein vent, ainsi que le paquet de vieux journaux et d’illustrés composant ce qu’il appelait sa bibliothèque – tel était à peu près le matériel dont disposait ce Diogène ».

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