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 L’Internationale interstiCielle

de la bellezza aux petites horreurs

 

A l’heure de la Révolution digitale, l’Internationale interstiCielle (ii) se consacre gaiement à la découverte et à la célébration des phénomènes de l’interstice azimuté. C’est à dire à ces faits, ces actions, ces mirages, ces modes de vie dont l’originalité discrète ou puérilement ostentatoire dérange les façons collectives de penser, de classer, de réagir et de sentir.

Celles d’un passé plus ou moins lointain. Celles de nos sociétés numériques, post-industrielles, religieuses, boutiquières et touristiques dont «l’art contemporain», cette version officielle d’un néo-dadaïsme phagocytaire (attardé dans la provocation de surface et la froide cérébralité) constitue l’appellation contrôlée. Celles d’une contre-culture embourgeoisée dans le street-art pour tous et le tatoo pour pas cher. Celles du rabâchage à propos d’un art brut invité à dormir en pyjama de bisounours dans le lit que ses sectateurs même ont fait pour lui.

Bien décidée à secouer ses grelots au milieu du tonitruant concert médiatique de l’ère politiquement correcte, l’Internationale interstiCielle travaille au confort des oreilles qui souffrent sous la baguette des diverses catégories actuellement en usage dans le monde de la création. Pour cela elle s’est dotée d’un blogue. Un blogue ii pour abriter les fées des logis, les distorsions du réel, les sorties de route mentales. Que celles-ci engendrent ou non des œuvres. Des œuvres relevant des sciences imaginaires, des machineries désirantes, des croyances aberrantes, des réalisations plastiques fondues, de la littérature des enfants du limon, des délires engendrés par la nature, l’architecture ou la mode, du kitsch, des utopies, des fictions décalées. Un blogue explorateur de cette zone grise de la matière lyrique qui se situe aux interstices des murs édifiés pour contenir le flux migratoire de nos pensées débordantes. Ni figue ni raisin, mi chair mi poisson, l’espace interstitiel est un ovni, une île volante.

Plus qu’à une spécificité artistique ou contre-artistique devenue, pour les marchands, les collectionneurs, les spécialistes, les institutionnels, L’Épice dont ils épuisent, sans s’en rendre compte, la ressource, l’Internationale interstiCielle s’attache à une hybridité féconde qui mérite mieux que la pénombre à laquelle la cantonnent les disciplines conjuguées. L’espace interstitiel c’est tout ce qui témoigne de l’invention humaine en tant qu’elle éprouve le besoin de se démarquer des normes, des convictions, des conventions, des traditions et des tabous en vigueur au moment où elle s’exerce. Fût-ce par un paradoxal et excessif respect qui en révèle les absurdités. C’est tout ce qui se passe de nom pour mener sa petite vie terrestre ou martienne (au sens d’Hélène Smith). Raison pour laquelle l’ii laisse à d’autres le soin de hiérarchiser.

S’il arrive que la voie interstitielle croise les fréquences des arts naïf, populaire, modeste, premier, singulier, celles de la folie ou de la supercherie littéraires, de la poésie naturelle, de l’esthétique généralisée, voire de la science-fiction, c’est sans références directes à ces notions dont les mérites se sont usés avec le temps. Sous la pression des confusionnistes de tous poils, même la plus résistante d’entre elle, celle de l’art brut, a fini par tomber dans le domaine public qui en impose l’emploi à contresens. Si bien que la meilleure façon de lui rester fidèle c’est maintenant de s’en passer.

L’Internationale interstiCielle ne saurait être complice d’un mainstream engloutissant comme une moussaka géante. L’espace interstitiel c’est tout ce qui, pour une raison ou une autre, contrarie cette monstrueuse digestion. Un monde de signes émancipés, ouvert et non encombré de théories, s’offre à vous. Il vous suffit pour ça de bouger le curseur. De cliquer sur la quantité de cerveau disponible que vous avez su préserver après le passage des rouleaux compresseurs de la culture prépondérante relayés par les suceurs de roues qui passent.

La fine équipe * de l’Internationale interstiCielle vous invite sur son canal, le seul où bellezza et ravissantes petites horreurs se côtoient au point de cesser d’être perçues contradictoirement. Elle vous incline à larguer les amarres en vous passant des classifications. Non qu’elles n’aient leur utilité mais parce que le temps est venu de se souvenir que la vie est avant tout chose changeante, fluide, imprévisible. Et que le pouvoir créateur ne saurait se greffer que sur ce sauvageon.

 

*Composition de l'équipage

 

Les Arts 2 cm.jpg

Jean-Louis Lanoux : sous-capitaine

Catherine Edelman : webmistress

 

logo sophie 2 cm.jpg

  Sophie Roussel : matelote

  Auteur de Mon oiseau (L'improviste)

 

 

logo Lecomte 2cm.jpg

 Michael Lecomte : subrécargue

 Critique et historien d'art

 

 

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Ani : petite âme errante

 

                 

logo sco.jpgMichel Scognamillo : bosco

Libraire, diariste, critique d'art

 

 

 BS.gifBéatrice Steiner : pachamama

Psychanalyste, psychiatre