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Kitschounet

  • Clochards terrestres

    Une fois encore l’année commence par un encombrement de cadeaux à vendre sur la Toile. Que faire de toutes les cochonneries reçues à Noël et à la Saint-Sylvestre ? On bazarde sans complexes sur le Bon Coin-coin. L’époque invite à ça. Il est pourtant des choses qui méritent d’être gardées.

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    L’écrivain auvergnat Jean Anglade dans son roman Un parrain de cendre (1991) signale malicieusement un de ces présents rares offert au couple royal anglais lors de sa visite à Paris en 1938. « La capitale les reçut avec enthousiasme et les couvrit de cadeaux. Même les seize mille clochards y allèrent du leur : une terre cuite modelée par un artiste domicilié sous les ponts ; elle représentait leur corporation sous l’image d’un couple en guenilles et d’une bouteille ».

    Pas d’image hélas de ce chef d’œuvre ! Conservateurs comme le sont nos amis britanniques, on peut cependant espèrer qu’elle figure toujours dans le trésor iconographique royal. Si quelqu’un a une idée… L’entente cordiale SDF–Sa Majesté a tout pour plaire en 2019.

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  • La tarentule du modernisme

    « Mon concierge possédait un tableau à musique. Lorsque la petite horloge, incrustée dans le clocher que vous imaginez, marquait midi, un ingénieux carillon, dissimulé derrière la toile, jouait : Ah ! vous dirais-je maman C’était très drôle. Tous les visiteurs ne manquaient jamais de s’émerveiller.

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    Or, il y a un mois, mon concierge fut, lui aussi, piqué de la tarentule du modernisme artistique. Il fit repeindre son tableau par un élève de M. Signac. Il fit changer le mécanisme du carillon. Aujourd’hui le clocher s’érige dans une pluie de petits pains à cacheter multicolores, et quand l’horloge marque midi, le nouveau carillon joue La Chevauchée des Walkyries. »

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    Albert Aurier

    Le Faux dilettantisme.

    In Textes critiques 1889-1892.

    De l’Impressionnisme au Symbolisme.

     

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  • Une apparition on the rocks

    L’air pur des hauteurs n’est pas pour faire peur à l’ii surtout lorsque l’écho de ses notes précédentes y retentit.

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    Après l’assaut des ruines féodales de Châteaurenard et de leur panoramique point de vue, notre équipe, au soir tombant, s’est offert un temps de repos dans l’église Saint-Denys.

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    Bien lui en prit puisque ce monument bouches-du-rhônien recèlait un de ces décors magiquement kitsch dont la dévotion populaire du début du vingtième siècle semble avoir le secret.

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    Dans une chapelle mettant en scène les apparitions de Notre-Dame de la Salette chères à Huysmans,

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    nous avons retrouvé les bergers et la pleureuse Vierge Marie couronnée de rayons, en majesté – c’est le sel de la chose – sur un amas de rocailles moutonneuses et tarabiscotées qui font penser aux rochers plissés que le peintre André Bauchant aime à représenter dans ses tableaux.

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  • Atours A Tours

    Retour à Tours. Les bistrots de cette ville stimulent l’imagination de nos partenaires.

    Sur ce thème, déjà évoqué dans notre note du 16 janvier 2016, nous est parvenu ce récit-souvenir de Michael Lecomte.

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    Pendant deux décennies il y eut dans la ville de Tours un repère de chiens célestes qui se réunissaient dans un modeste bistrot de la rue Gambetta appelé Le Petit Tonneau.

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  • Déprédations programmées

    Un million de dollars pour une citrouille, des miettes pour une cathédrale. Faut-il en rire ou en pleurer ? On se le demande. Même si la citrouille était fausse. Même si la cathédrale était un modèle réduit de celle de Chartres. L’iconoclastie est au cœur de notre monde comme l’obsolescence programmée peut l’être au cœur du marché. Deux événements récents nous le rappellent.

    La destruction délictieuse d’une œuvre de Raymond Isidore au sein de sa maison Picassiette devenue monument historique.

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    L’endommagement accidentel de l’installation cucurbitacière de Yayoi Kusama au musée d’Hirshorn à Washington.

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    Tragédie dans le premier cas puisque la cathédrale miniature constituait le noyau central de la création mosaïquée d’Isidore, le foyer incandescent de sa ferveur bâtisseuse.

    Farce dans le second puisque l’artiste japonaise ne tardera pas à remplacer cette kitchounette citrouille en céramique, récoltant au passage tout le profit médiatique possible de cette péripétie.

    Car la différence s’arrête là. A Raymond Isidore, la stupide volonté de nuire d’un saccageur du dimanche soir. A Yayoi Kusama, l’étourderie d’un visiteur qui voulait prendre un selfie. Acte malfaisant et délibéré dans le premier cas. Acte manqué, plus ou moins induit, dans le second. Plus ou moins induit parce que le mode de visite de l’installation de Yayoi Kusama (30 secondes, porte fermée, seul ou par groupes de 4) supposait bien évidemment le risque.


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    La mésaventure du visiteur maladroit de Washington illustre à sa façon la connivence paradoxale de nos sociétés -pourtant patrimoniales en diable- avec le vandalisme. La pratique de l’incitation douce à la déprédation s’est installée dans les milieux professionnels de l’art au point de faire partie de l’œuvre elle-même en contribuant à son retentissement.

    Exposez par exemple une réplique en lego d’un personnage de Zootopie à taille humaine et il se trouvera toujours un garnement pour franchir le cordon de sécurité et mettre par terre cet artefact de l’artiste chinois Zhao.Tentation trop forte qui ne fera l’objet d’aucune réprimande.

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    Comme dans l’affaire de Washington, les institutions exposantes et les artistes se sentent assez payés d’avoir attiré (ou élargi) l’attention sur des travaux qui n’en méritaient peut-être pas tant.

    C’est en tenant compte de ce contexte qu’il faut mesurer les menaces qui pèsent sur les œuvres des constructeurs de rêves individuels tels que Raymond Isidore. L’ignorance à leur sujet a reculé et avec elle l’hostilité collective aux expressions originales. Mais un vieux fond d’ostracisme demeure repeint aux couleurs ternes d’un égalitarisme à tendance totalitariste. De ce point de vue la montée des prix sur le marché des créations autodidactes fonctionne comme un facteur aggravant d’une certaine jalousie niveleuse (c’est cher donc je détruis) ou socialement narcissique (c’est connu donc j’y porte ma griffe prédatrice).

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  • Peter Pan poix plumes

    img089.jpgAu rayon artistes anonymes, une histoire racontée par le poète fantaisiste Jacques Dyssord dans un article sur le « children corner », La Souveraineté de l’enfance paru dans le numéro 9 de Ce Temps ci (Cahiers d’arts contemporains), revue sur l’art décoratif.

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    « Vous savez que Peter Pan a sa statue dans Kensington Gardens. Une nuit, un fou, pense-t-on, couvrit cette statue de poix et cette poix de plumes ».

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    Aujourd’hui ce genre de performance paraîtrait banal mais on est dans les années trente et Dyssord poursuit : « Au matin, quand on s’aperçut de cette profanation, l’indignation de la foule fut telle qu’un véritable service d’ordre dût être organisé ».

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  • Crocheteuse de choc à 104 ans

    Mrs Brett a la grâce. La grâce du crochet. La grâce des aiguilles. Une vie durant à tricoter c’est long. Surtout quand on a 104 ans comme Grace Brett. A 104 ans pourquoi s’arrêter ?

    Même si les bébés n’ont plus besoin de layette, même si leurs mamans ne mettent plus de châles, il reste les cabines téléphoniques pour leur faire des cagoules.

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    Les armoires sont pleines de napperons, les lits croulent sous les courtepointes, qu’à cela ne tienne ! Les bancs ont froid l’hiver. Pourquoi ne pas leur faire enfiler des paletots ?

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    Les cheminées ont bien leur dessus, les vieilles dames leurs dessous (roses). Et comme on est en Ecosse c’est toutes couleurs pétantes ! Grace semble n’en finir jamais de nouer et de renouer avec une tradition éprise de tartans, infiniment variants. De ses Scottish Borders, cette région située au sud du pays, entre Edinburgh et l’Angleterre, Grace Brett invente au fil du doigt les mâts totémiques.

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    Bien sûr notre époque, enragée à tout réduire à des poncifs, l’enrégimente dans la catégorie fourre-tout du street art. Et c’est vrai qu’elle participe ingénument au phénomène du Yarn Bombing qui se généralise. Mais est-ce sa faute si toute idée créative ne tarde pas à faire l’objet d’une exploitation industrielle aujourd’hui?

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    Que voulez-vous, elle aime que ses travaux soient vus par l’homme du commun sur le chemin de l’ouvrage. C’est ce qui compte. Et puis elle trouve que la ville est plus belle comme ça. Elle n’a pas tort.

    D’une petite voix flutée, Grace commente son work in progress. Si la nature la laissait faire, elle tricoterait le monde entier pour le monde entier. Heureusement, elle est ancienne. On peut donc espérer qu’elle ne connaîtra pas la dégénérescence à laquelle ce type de pratique artistique collective est invariablement condamnée.

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    Encore un effort Grace par conséquent! Un bonnet de clocher peut-être ? Un cache-nez pour la lune ?

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  • De l'art inopiné

    Un boudin sans peau.

    Voilà ce que serait l’art inopiné, selon Pol Bury, en l’absence de musées pour le recueillir.

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    Rose comme une tranche de jambon son Guide paru au Daily-Bul en 1988 énumère ces hauts lieux du pâteux, du résidu, du trou, de la décharge, de la désuétude, du raccourci, du vacant etc.

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    Musée de l'Encoignure, Birmingham (Michigan)

    « (...) les plans du musée -et sa construction- tiennent compte, à chaque étage, de la bissectrice du parallélogramme qui (...) est déterminante dans toute architecture qui se respecte. »

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    Musée du Juste Milieu, Fontainebleau

    « On observe l'artiste dirigeant du doigt le travail du burin à manche (...) »

    Comme le dit très bien Pierre Jourde, dans Le Loufoque comme exercice d’épuisement : « La mise en relation texte-image sert ici à dégager une hyperspécialisation qui s’englue ».

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  • Plutôt mourir que Pluto Mickey

    Si vous êtes échaudés par la magie de Noël, donnez sa chance au cas Pierre Billon et relaxez-vous 5 minutes devant La Bamba triste, un des clips les plus calamiteux de l’histoire des tubards (les nanars des tubes). Années 80 « vintage », s’il vous plaît !

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    On tousse un peu forcément si on ne parvient pas à éclater de rire immédiatement. Ne vous laissez pas abattre par la nullité, ne craquez pas au bout de quarante secondes, attendez que ce monsieur claque une fois dans ses mains et balance de la fausse neige… Ce clip n’aurait pas coûté cher si ce n’est toute cette cocaïne gâchée, franchement… Une boucherie blanche. Vous avez tenu le coup ? Fort bien. Maintenant votre récompense : une séquence d’anthologie avec plongeon et piscine fumante…

    Certes, il y a l’incongruité du clip, sa post-production accablante et son subtil décalage de son, mais il y a surtout le sens de la chanson rehaussé par de merveilleux sous-titres phonétiques (pour karaokeurs bien accrochés).

    Faut pas croire, ce Billon possède son Gradus sur le bout des doigts… Si, si. En témoignent les palanquées d’oxymores qui jonchent le texte : Bamba triste, Marseillaise en mineur, Clip muet, etc. Les allitérations en F « Je flippe, je flashe », en T « autodidacte sans tact ». Et puis ce vers d’une grande fraîcheur « Je suis cool et j’ai les moules ainsi que les boules, maman » à pleurer sa mère, donc !

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    Pierre Billon avec sa mère Patachou

    La quintessence étant ces jeux de mots amphigouriques : « Ecoutons hydrophilement » ou bien encore le somptueux « Plutôt mourir que Pluto Mickey », my favorite ! Un grand millésime avec tout ce qu’il faut de chœurs en amerloque (et hyper mode : gros sweat capuche et bandeau Toutoutouyoutou) et même trois mots d’allemand.

    Une dernière chose au-delà de tous mes vœux qui vous accompagnent. I Have a Dream... Je voudrais que celles ou ceux qui se risqueraient à nous faire un commentaire sur ce blog me promettent par écrit de ne pas trop regarder ce clip… Il faut savoir que Bobby Lapointe se retourne dans sa tombe à chaque fois qu’on le visionne. Alors merci pour lui... Personnellement, j'ai fait ce billet de mémoire.

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    Pierre Billon entre sa mère et Georges Brassens

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  • Liza, une vie de voyante

    Liza, voyante à Nonancourt. Il y a 28 ans déjà, la Pensée Universelle publiait, sous ce titre, un récit « écrit avec énormément de pudeur et de sensibilité » relatant la vie d’une jeune Normande que son « don » condamnait à une « éternelle solitude ».Tout le monde a feuilleté un de ces livres issus de l’édition à compte d’auteur. Les mémoires, les souvenirs, rédigés dans une langue châtiée et dans le respect scolaire des modèles du passé n’y sont pas rares.

    Celui de Liza déroge à ces critères. Il frappe par sa minceur. Il fascine par le côté terre à terre de son propos. Il déroute par son manque de relief associé à une simplicité d’expression parfois boiteuse. La banalité poussée à ce point prend des allures de style. La modestie de Liza se dope aux symboles. Son pseudonyme emprunte au vocabulaire de l’église byzantine.

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    Liza la Nonencourtoise ne s’en situe pas moins au delà de la naïveté. Dans un territoire mental qui est celui d’une femme ordinaire quand elle se dote d’un pendule pour explorer son désert affectif. La couverture de son livre atteste de son narcissisme. Elle insiste sur son confort et sa parure, parle de ses « cheveux courts remplis de mèches blondes », de sa moquette, des disques qu’elle possède « en allant du slow au rock ». Ses vêtements choisis (« qu’il s’agisse de dessous ou de vêtements extérieurs »), sa « peau toujours bronzée », son « maquillage superbe », lui donnent « une allure de P.D.G. ».

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    Alors que la plupart des auteurs s’efforcent de rechercher le lyrisme, l’histoire ou le pittoresque, Liza cultive une platitude qui serait désespérante si elle n’était candide. Liza prend sa douche. Liza fait ses courses. Liza « mange régime ». Pour la relation minutieuse des détails triviaux du quotidien, Liza a le chic ! Avec sa fille, « sa seule joie de vivre » après « un mariage raté » et « une union libre affreuse » Liza regarde « à la télévision la messe qui est diffisée (sic) » le dimanche.

    Mais ce qui revient comme un leitmotiv sous sa plume ce sont ses déboires amoureux. Les hommes qui lui plaisent ont peur qu’elle soit « sorcière ». Les hommes à qui elle plait ne voient que « l’intérêt matériel » qu’elle « possède ».

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    « Ils étaient prêts à entrer dans mes meubles tellement mon intérieur leur plaisait » précise-t-elle innocemment. Liza tond le gazon. « Dans la vie il faut bien se dire qu’il n’y a pas que l’acte sexuel qui compte (…) ». Il y a eu ce « rêveur » qui s’amusait à téléphoner des nuits entières, « c’était sa façon de flirter ». Il y a eu ce dentiste qui ratait ses plombages et qui « prenait un plaisir » à lui « redonner d’autres rendez-vous » Et puis cet « amoureux fou » qui « n’aimait pas travailler ». Liza a vécu 3 jours avec lui. « Que voulez-vous faire avec un homme sans avenir ? ». Liza l’abandonne. Le beau gosse la harcèle. Il s’introduit chez elle. Liza s’enfuit. « C’est alors que je fis un faux pas et me foula (sic) la cheville, je tombais sur la moquette ».

    On peut sourire. Nul ne doit mépriser. Tout au plus peut-on s’étonner que Liza ait choisi le support du livre pour des confidences dignes des potins de la commère. Cette chronique provinciale d’un bonheur minimal et instable révèle une fragilité touchante et menacée : « partir en vacances pour être cambriolée au retour ce n’est pas la peine je connais les gens qui me guettent à ce sujet, normal, je suis voyante (…) ».

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