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La tarentule du modernisme

« Mon concierge possédait un tableau à musique. Lorsque la petite horloge, incrustée dans le clocher que vous imaginez, marquait midi, un ingénieux carillon, dissimulé derrière la toile, jouait : Ah ! vous dirais-je maman C’était très drôle. Tous les visiteurs ne manquaient jamais de s’émerveiller.

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Or, il y a un mois, mon concierge fut, lui aussi, piqué de la tarentule du modernisme artistique. Il fit repeindre son tableau par un élève de M. Signac. Il fit changer le mécanisme du carillon. Aujourd’hui le clocher s’érige dans une pluie de petits pains à cacheter multicolores, et quand l’horloge marque midi, le nouveau carillon joue La Chevauchée des Walkyries. »

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Albert Aurier

Le Faux dilettantisme.

In Textes critiques 1889-1892.

De l’Impressionnisme au Symbolisme.

 

Lien permanent Catégories : Flonflons, Fragments, Hommes non illustres, Kitschounet, Les carottes sont cuites, Les mots pour le dire 0 commentaire Imprimer

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