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Plutôt mourir que Pluto Mickey

Si vous êtes échaudés par la magie de Noël, donnez sa chance au cas Pierre Billon et relaxez-vous 5 minutes devant La Bamba triste, un des clips les plus calamiteux de l’histoire des tubards (les nanars des tubes). Années 80 « vintage », s’il vous plaît !

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On tousse un peu forcément si on ne parvient pas à éclater de rire immédiatement. Ne vous laissez pas abattre par la nullité, ne craquez pas au bout de quarante secondes, attendez que ce monsieur claque une fois dans ses mains et balance de la fausse neige… Ce clip n’aurait pas coûté cher si ce n’est toute cette cocaïne gâchée, franchement… Une boucherie blanche. Vous avez tenu le coup ? Fort bien. Maintenant votre récompense : une séquence d’anthologie avec plongeon et piscine fumante…

Certes, il y a l’incongruité du clip, sa post-production accablante et son subtil décalage de son, mais il y a surtout le sens de la chanson rehaussé par de merveilleux sous-titres phonétiques (pour karaokeurs bien accrochés).

Faut pas croire, ce Billon possède son Gradus sur le bout des doigts… Si, si. En témoignent les palanquées d’oxymores qui jonchent le texte : Bamba triste, Marseillaise en mineur, Clip muet, etc. Les allitérations en F « Je flippe, je flashe », en T « autodidacte sans tact ». Et puis ce vers d’une grande fraîcheur « Je suis cool et j’ai les moules ainsi que les boules, maman » à pleurer sa mère, donc !

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Pierre Billon avec sa mère Patachou

La quintessence étant ces jeux de mots amphigouriques : « Ecoutons hydrophilement » ou bien encore le somptueux « Plutôt mourir que Pluto Mickey », my favorite ! Un grand millésime avec tout ce qu’il faut de chœurs en amerloque (et hyper mode : gros sweat capuche et bandeau Toutoutouyoutou) et même trois mots d’allemand.

Une dernière chose au-delà de tous mes vœux qui vous accompagnent. I Have a Dream... Je voudrais que celles ou ceux qui se risqueraient à nous faire un commentaire sur ce blog me promettent par écrit de ne pas trop regarder ce clip… Il faut savoir que Bobby Lapointe se retourne dans sa tombe à chaque fois qu’on le visionne. Alors merci pour lui... Personnellement, j'ai fait ce billet de mémoire.

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Pierre Billon entre sa mère et Georges Brassens

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La Bamba Triste

 

J'me sens,

Comme une Bamba triste,

Comme une Marseillaise en mineur jouée par un flûtiste autodidacte,

sans tact.

J'me sens,

Comme un producteur gros cigare qui lit le score à l'envers, et en plus

Qui a perdu son chien policier,

Celui qui lui touche le pied

Chaque fois que c'est le premier temps.

J'me sens,

Définitivement,

Comme une bamba triste.

Définitivement,

Comme une bamba triste. J'me sens,

Comme un accord yougoslave auquel on aurait cruellement interdit

l'entrée de la Belle Ferronnière.

J'me sens,

Comme Pierre le preneur de son qui rit sans envie parce que le client lui dit "écoutons hydrophilement".

J'me sens,

Définitivement,

Comme une bamba triste.

Définitivement,

Comme une bamba triste. J'me sens,

Comme un publiciste range loden qui se dit plutôt mourir

que Pluto Mickey.

J'me sens,

Comme un clip muet,

Où les seuls mots intelligents viennent d'un académicien qui dit

« je flippe, je flashe, je suis cool et j'ai les moules ainsi que les boules maman ».

J'me sens,

Définitivement,

Comme une bamba triste.

Définitivement,

Comme une bamba triste. He feels,

Definitely,

Comme une bamba triste.

J'me sens,

Comme un vendeur d'instruments de musique auquel on vient

de rapporter une guitare parce qu'elle sonne pas comme celle

de Van Halen

J'me sens,

Définitivement,

Comme une bamba triste.


 

 

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