On a tort de croire que tous les villages de Provence n’ont que des coins rendus croquignolets par le tourisme de masse. Bien sûr il y a beaucoup de marchés paysans où l’on vend la pacotille si joliment fabriquée en Chine. Beaucoup de bars des arènes où l’Europe burn-aoûtée se gargarise au pastis, le ventre à l’aise dans son Marcel Pagnol pour les nuls.
Mais il reste aussi des rues trop perchées pour ne pas être désertées par les tongs et les pantacourts.
Des maisons en ruines aux jardins envahis par les ronces.
Parfois des pompes à essence rouge et des fantômes de clapiers bleus.
Et puis des loups en ciment encore assez féroces.
Et des sirènes les bras chargés de conques qui ressemblent à des jambons comme deux gouttes d’eau.
Commentaires
C'est où, c'est où ???
La sirène déjà a replongé dans le nowhere land.
Quant au loup c'est comme dans la chanson: "loup y es-tu?"
La réponse est oui: il est toujours là. Et pour qu'il y reste on ne saurait dire où.
Coup de cœur pour l'ancienne pompe à essence
Sirène + corne = un sacré boucan :D
Votre coup de coeur m'a mis sur la voie d'une esthétique des pompes. Voir ma récente et "angélique" note.