Faut-il signer ? Faut-il pas ? Le problème de la signature empoisonne l’existence des artistes. Ceux qui signent un urinoir comme ceux dont l’œuvre se résume à leur signature.
Répond-t-on oui à la première question que celle des façons de procéder se pose. A l’huile, au crayon, à la plume, au goudron ? En bas, en haut, à l’envers, au milieu ? Tout est permis. Bien avant Jean Dubuffet, l’industrieux dix-neuvième siècle cherchait déjà du côté des vessies pour éclairer notre lanterne.
Dans Nuits à Paris, un livre de Rodolphe Darzens et Adolphe Willette (un gras et un maigre) paru en 1889, on trouve, à propos de la cellule de dégrisement (le violon), une note illustrée relative à une coutume décorative aujourd’hui tombée en désuétude : « On couche au violon, par exemple, pour avoir signé son nom sur l’asphalte des trottoirs, en … l’arrosant ».
Rien que pour ça, il faut remercier Viviane Hamy d’avoir, en 1994, réédité ce guide by night fin de siècle de deux noctambules pisseurs de copie.