Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

françois michaud

  • Jacques Pascal et ses Pétètes

    Jacques Pascal : un nom tout simple qui mérite d’être retenu. Dans la Galerie des hommes non-illustres qu’on aime à arpenter ici, ce tailleur de pierre a toute sa place. Auprès de François Michaud notamment, le maçon de la Creuse, qu’il précède de près d’un siècle. Comme Michaud, Pascal appartient à cette confrèrie anonyme des sculpteurs qui œuvraient dans leurs communautés rurales sans avoir appris les règles de l’art en vigueur de leur temps, ne se fiant qu’à leur instinct de créateurs servis par une habileté manuelle développée par leurs activités laborieuses. Si Michaud fut le serviteur de son village qu’il ornementa à partir de sa maison, Jacques Pascal trouva dans un modeste édifice religieux du Champsaur son terrain d’exercice.

    carte ancienne.jpg

    Aujourd’hui sa chapelle des Pétètes est devenu un must touristique du département des Hautes-Alpes.

    chapelle chaume sepia (1).jpg

    Les reproductions abondent de ces « poupées » (terme consacré par la tradition locale) nichées par Jacques Pascal vers 1740 dans la façade de Saint-Grégoire dans le hameau de l’Aubérie, sur la commune de Bénévent-et-Charbillac, récemment absorbée par Saint-Bonnet-en-Champsaur.

    fd7b2cfb9e.jpg

    Poupées est sans doute un faible mot pour ces curieuses faces de lune et ces figurines hiératiques et sommaires, dépourvues de bras mais non d’expressivité muette et intense.

    2 pétètes.jpg

    âme.jpgâme 2.jpg

    Il est difficile de savoir si Pascal réalisa ses sculptures pour décorer la chapelle ou s’il édifia celle-ci pour servir d’écrin à sa production lapidaire.

    82784901_o.jpg

    82784915_o.jpg

    Mais si l’édifice n’est pas sans parenté avec d’anciennes maisons de la montagne (large voûte surplombant une porte cloutée), les sculptures qui ne représentent que vaguement la Vierge et les saints ont trop d’originalité pour ne pas afficher leur indépendance.

    vierge marie.jpgst joseph.jpg

    st antoine.jpgst jean bapbtiste.jpgst grégoire.jpg

    panneau st joseph.jpg

    82784651_o.jpg82784662_o.jpg

    logo aesculape.jpgDans un article paru en 1939 dans la revue Aesculape, Jacques Vié et Robert Waitz ne peuvent s’empêcher de risquer, à leur propos, des rapprochements avec des œuvres d’un primitivisme véritable : sculptures bretonnes du XVIe siècle, sculptures de l’Amérique précolombienne.

    chapelle aesculape.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     On notera qu’alors la rumeur populaire attribuait à « un berger du pays » la paternité de l’œuvre de Jacques Pascal. On notera aussi que Vié et Waitz font état de la découverte par leurs soins d’une « autre pierre gravée de la même facture » (datée de 1746) à Saint-Bonnet « au bord d’un chemin non loin du pont du Drac ».pierre gravée.jpg

     

    Lien permanent Catégories : Hommes non illustres, Matières plastiques 0 commentaire Imprimer