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taxi djino

  • Cyclo Djino

    Croiser Djino dans le Marais c’est à la portée de tous. Ce matin c’était sur une courte scène à l’intersection de rues vénérables où déambule le monde entier. Les Rosiers, la Vieille-du-Temple et cette Sainte-Croix de la Bretonnerie qui fait semblant d’évoquer Rétif.

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    On le photographie, ça oui, le Taxi Djino. Vélo à hélices et engrenages avec chinoiseries et boules d’or. Beaubourg n’est pas loin et le spectacle de rue monnaie courante. On n’en ressent pas moins un petit frisson d’interstiCiel qui passe.

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    Djino a beau s’inscrire dans une tradition cycliste de figures parisiennes dont Mouna avant notre siècle fut un fleuron barbu, il émane trop de plaisir à être et de bonheur au bricolage de sa personne pour qu’on ne lui décerne pas son diplôme de créateur. Il le mérite : « il a fait des études » dit-il malicieusement. De « compagnon maçon » consent-il à préciser. Et nous regardons, lui et nous, ses mains rugueuses-intelligentes à ce moment là. Les gens le photographient. Sarouel multicolore, casque de cuir mi-sport mi-baroud, gilet afghan de la pampa : son dandysme ne passe pas inaperçu.

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    Même dans ce quartier voué à la mode et aux excentricités. Les gens le photographient encore. Beaucoup lui parlent mais peu vraiment. Aux paroles à la sauvette, il renvoie la balle de son sourire de vieux pirate habitué à protéger le trésor de son intimité. Personnage public, on sait peu de choses de lui. A peine ranime-t-il de temps à autres la bougie qui vacille dans sa lanterne.

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    Lien permanent Catégories : Hommes non illustres 0 commentaire Imprimer