Wakamiya-san et son art topiaire sont venus comme un cadeau au pied de notre sapin interstiCiel. Par la grâce d’une fée des mousses et des lichens qui écrit à notre vieille Animula: « je rentre du Japon et j’ai eu la chance de passer près des topiaires que vous êtes la seule personne à avoir signalés ».
Claude Lerat-Gentet, pédiatre de son état est aussi « une fondue de botanique et de voyages lointains » dont l’œil et l’APN sont toujours « prêts à tout pour capter paysages, animaux, fleurs et arbres ».
En novembre 2016, « lors d’un voyage au Japon (…) dans la région de Kyushu, endroit magnifique avec de beaux Onsen » elle a « eu un choc émotionnel très inattendu : un paysage fantastique digne d’un conte (…) a surgi le long de la lande bordant la route ». Des « topiaires d’animaux et d’oiseaux par centaines».
Et notre naturaliste émérite d’ajouter : « (…) lieu étrange et énigmatique et aussi fantômatique dans les brumes du petit matin ». Près d’une « petite ville d’eaux bouillonnantes (…) dans la direction du Mont Aso. Le GPS de notre Toyota n’a donné aucun nom à notre guide francophone et maîtrisant le japonais ».
Sur Wakamiya-san, l’auteur de cet endroit magique combinant patience, prouesse technique et génie du lieu, Claude a fini par glaner quelques renseignements en se livrant à « une longue et fastidieuse recherche sur internet ».
Ce vieil homme souriant de 76 ans s’affaire sans relâche à soigner son jardin-bestiaire installé dans un gigantesque creux résultant d’une ancienne éruption volcanique.
A l’enseigne d’Higotai (du nom d’un parc naturel voisin), une petite boutique de fruits, dont semble s’occuper sa famille.
Wakamiya-san, à sa façon toute japonaise, renseigne modestement sur son activité. En « seulement un demi-siècle », il n’a « pas pu faire beaucoup ». Entendez : 50 ans de labeur opiniâtre, 700 sujets dont beaucoup font 2 mètres de haut.
Acheter les plants, tordre le fil, modeler les armatures, pendant des mois surveiller la croissance, trouver le lieu propice aux installations dans le vent frais. L’œuvre d’une vie.
« Ce personnage étonnant m’a fait penser à un Facteur Cheval du bord des routes » nous dit Claude Lerat-Gentet et pour une fois la comparaison est justifiée. Même si, bien sûr, Monsieur Wakamiya nourrit son inspiration de références populaires locales, telles Kumomon, l’ours mascotte de la Préfecture de Kumamoto.
Facteur Cheval du végétal avec ceci en plus que ce jardin merveilleux, qui pulvérise toute notion convenue de land-art, s’inscrit délibérément sous le signe de l’éphémère. Fusionnant plantes et animaux (parfois mythiques), Wakamiya-san que des compatriotes, épris de contemporéanéisme, ont rapproché de Ueki, personnage de manga, ne saurait avoir de continuateur.
« Je pense avec nostalgie à cette œuvre fragile car elle demande beaucoup de soins et d’amour quand leur père disparaitra… Immanence des choses si chère aux Japonais » conclut très bien notre informatrice que l’ii remercie de nous offrir ses photos s’ajoutant à notre collection d’images animuliennes.
Commentaires
Fantastique !
On a retrouvé Édouard aux mains d'argent !
Bonnes fêtes de fin d'année !
友情
Ma déambulation virtuelle a conduit mes pas jusqu'ici... Et que c'est bô...
@ Marguerite Rothe
Mortellement bô!!! Ne pas oublier de cliquer sur mon nom souligné dans cette note pour en voir davantage.