Aux antipodes du street art ordinaire, tapageur et clinquant, hystérique et racoleur, voici la souche Roquette, de la rue du même nom.
Timide, solitaire, à peine esquissée. Un exemple d’intersticiel à fleur de terre. Éphémère et presque inaperçu. A l’angle de la rue Saint Maur. Un art de la retouche, du sous-entendu, du murmure.
Quelqu’un est passé là, après les bûcherons. Il a gravé cette stèle à une hamadryade de promenade parisienne, morte avec son arbre abattu.
Émouvante et désolée. Bouche ouverte sur un dernier cri inaudible.
La souche Roquette et son cortège de feuilles d’automne.