«Nous n’admettions de solutions que celles du délire,
nous ne demandions de mots d’ordre qu’au génie»
Alexandre Vialatte
Le Dilettante (2005), page 26.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
«Nous n’admettions de solutions que celles du délire,
nous ne demandions de mots d’ordre qu’au génie»
Alexandre Vialatte
Le Dilettante (2005), page 26.
C’est à Tony Duvert, écrivain « maudit » et trop oublié, que nous devons d’avoir pris conscience de l’intérêt porté par Jean Dubuffet à Robert Pinget, auteur quelque peu hermétique du courant littéraire baptisé Nouveau Roman.
Une citation de La Parole et la fiction, à propos du « Libera ». Elle m’échappe pour le moment, n’ayant pas sous la main cet essai de Duvert publié chez Minuit en 1984.
(Ohé, les érudits !..). C’est agaçant.
Retour à Duvert, l’ouvrage de Gilles Sebhan que Le Dilettante a publié à la fin de 2015, m’offre cependant l’occasion de me consoler. Et de mettre en évidence, chez l’auteur de L’Enfant silencieux, une sensibilité particulière à des faits artistiques incontestablement interstiCiels. Gilles Sebhan dans son livre sur la vie mystérieuse de Tony Duvert donne la parole à des témoins qui ont fréquenté celui-ci à diverses époques.
Jean-Paul Veyssière, avant de devenir libraire de livres anciens, avait créé à Tours la Buvette du Petit Faucheux (qui s’en souvient ?). Café, restaurant, théâtre, bouquinerie, c’était un lieu de rencontre « entre gens du quartier pour une bonne part immigrés ou marginaux invétérés ». Tony Duvert le fréquenta de 1976 à 1981. A son propos, Veyssière évoque un autre habitué du Petit Faucheux : « René Millet, ancien maître d’hôtel à Nice, alcoolique et clochardisé, quasi résident de ces lieux – bien qu’ayant une petite chambre rue Etienne-Marcel à deux pas, dont il avait couvert murs et plafonds, sans laisser un centimètre vacant, de femmes nues découpées dans Lui ou Playboy. Tony lui a rendu plusieurs fois visite et le comparait au Facteur Cheval ».