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art brut

  • Jean Pous et ses 60 fleurons

    Avec Jean Pous commencer l’année.

    Qui fréquenta comme nous jadis l’Aracine canal historique, le château-musée de Neuilly-sur-Marne (1984-1996), se souvient de l’émotion douce qui nous étreignait devant les galets sculptés par Jean Pous.

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    Trois pas suffirent hors d’Espagne à ce fabricant de bouchons pour inscrire sa vie de travail et de création entre le village de Sant Julia de Cerdanyola où il naquit en 1875 et Le Boulou où il mourut en 1973. Un itinéraire catalan sur fond de migration, d’initiative, d’énergie renouvelée juqu’à la limite des forces. Est-ce parce que Jean Pous (prononcez Pa-ous), enfant de la campagne, de l’école rurale, de l’apprentissage d’avant 1900 se consacra professionnellement au liège que, la retraite tard venue, il se tourna vers un matériau dur : la pierre de rivière ?

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    Toujours est-il que, promeneur solitaire au bord du Tech, cet octogénaire incapable de désoeuvrement, se mit à glaner les cailloux choisis pour leurs formes ovoïdes, allongées, irrégulières. Avec des outils de fortune, il ne tarda pas à y graver, griffer, poinçonner des figurations d’une élégance magistralement sommaire dont on peut jusqu’au 15 janvier 2017 découvrir une soixantaine de fleurons inédits à l’Espace Dominique Bagouet de Montpellier.

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    Tout un bestiaire notamment, d’une grande pureté de ligne.

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    Une adorable sirène.

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    Des visages, des profils dont on devine qu’ils enchantèrent Jean Dubuffet.

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    Quelques sculptures en ronde-bosse aussi comme ce personnage piqueté, aux épaules effacées, penché en avant, les mains serrées sur le bas-ventre.

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    Ou comme cette figure au traits essentiels dont la rigoureuse et économique expressivité atteint au sommet de certaines sculptures océaniennes.

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    Les informations relatives au créateur sont rares. Elles proviennent en grande partie de Claude Massé (fils du romancier Ludovic Massé) qui le premier s’avisa du talent de Jean Pous. Certaines similitudes de destin, une même obstination à se colleter à une matière ingrate à un âge avancé, ont fait que Pous fut rapproché de Joseph Barbiero.

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    On croyait son œuvre rare et conservée dans des musées. Il aurait en fait eu le temps de créer près de 1500 œuvres sculptées.

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    Et autant de dessins tardifs qui sont moins convaincants et dont aucun ne figure dans l’exposition de Montpellier. Celle-ci a le mérite de faire monter à la surface un ensemble significatif provenant de l’atelier de Jean Pous grâce à sa famille qui montre aussi des travaux de François (1911-2003), le fils de Jean.

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  • Amigos et Barbudos

    Pour les amigos réfractaires à certaines de mes analyses au sujet des carottes trop cuites (voir mon post du 30 novembre 2015 Robillard Déco et ses commentaires), je me permets de conseiller la lecture de cette phrase qui prouve que je commence à ne plus être la seule de mon opinion : « Il serait dommage que l’art Brut perde son âme en cédant au quadruple écueil de l’art contemporain : la marchandisation, la personnification, la communication, et l’exhibitionnisme insatiable et obscène ».

    C’est Philippe Godin, l’auteur de cette remarque de bon sens. Elle figure en toutes lettres sur son blogue La Diagonale de l’art dans une note du 19 février 2016 intitulée La Confusion des genres.

    Dans le collimateur du blogueur philosophe, l’actuelle exposition caribéenne, « tout à fait exemplaire de certaines tentatives de récupération pour donner à l’art brut une proximité factice avec l’art contemporain » d’une galerie parisianouillorkaise.

    Galerie que je ne nommerai pas. Par souci de ne rien faire qui puisse nuire à l’économie de la patrie des barbudos après la visite officielle du camarade Raul à l’Élysée au début de ce doux mois de février 2016.

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  • Conversation shoes

     

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    Emmanuel Dériennic (à G) et Pierre Maunoury à l'hôpital de Quimper.

    Un document qui nous vient des années soixante à Guingamp. Deux types visiblement contents l’un de l’autre. Sont-ils pas bien là, décontractés sur un banc ? Toile de fond en « broderie bigoudène qui viendrait de Mandchourie ». Emmanuel le Calligraphe et Pierre Maunoury qui le découvrit. Le premier retrouvera plus tard son nom véritable : Emmanuel Dériennic. Le second s’illustrera sous le pseudonyme de Joinul.

    Gibier d’hôpital tous deux. L’un « fou », l’autre « psychiatre ». Liés par une vraie complicité. Seule différence : les chaussures d’Emmanuel sont mieux cirées que celle de Pierre. On leur pardonnera. De tels portraits sont rares. Maunoury comme Michaux étant rétif au selfie.

    Fanch Le Pivert, le journaliste de L’Écho de l’Armor et l’Argoat, à qui nous devons cette redécouverte mérite nos félicitations intersticielles. D’autant que son article ne nous accable pas avec des considérations sur la cote galopante de l’artiste sur le « marché de l’âârt » mais informe utilement sur le destin si original d’un enfant du pays.

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  • Belles de concours

    Après la médaille, la miss.

    Les occasions de se distraire sont trop rares aujourd’hui pour s’épargner celle ci.

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    Une aimable troupe de belles de concours s’est initiée à la critique d’art pyramidale au détriment d’Augustin Lesage avec la bénédiction du haut patronage du LaM trois fois artifié.

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    La création ça creuse : une rapide collation s’ensuivit.

    Sans doute y avait-il des carottes au menu.

    L’histoire ne dit pas si elles étaient cuites mais on s’en doute

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  • Robillard Déco

    Pour les amigos qui en douteraient encore,

    la preuve que les carottes sont cuites :

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    Rappel : pour suivre un lien cliquer sur les mots soulignés

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